Voici quelques enregistrements d'oeuvres de Jobim, réalisés par un amateur éclairé...

POT-POURRI: PRELUDE en mi mineur

(Op. 28, N°4) de CHOPIN / INSENSATEZ (A-C JOBIM)

Un enchaînement inattendu: Le prélude en mi mineur de Chopin et Insensatez de Jobim.
(Ou: "De la musicologie considérée comme une farce").
Clare Fisher a mis en évidence cette étrange ressemblance entre les deux thèmes, comme l'indique le fichier midi figurant ci-dessous.
Alors, bien entendu, on hésite à insinuer que Jobim est un petit copieur (Comment le pourrais-je? Jobim est le plus grand, tant à mes oreilles qu'à mon coeur!). D'un autre côté, il est DIFFICILE de croire que Jobim n'a JAMAIS entendu le prélude en mi mineur. . .

 

O BARQUINHO (Roberto Menescal & Ronaldo Bôscoli)

(Roberto Menescal & Ronaldo Bôscoli)

Ce thème constitue une des énigmes de la bossa. COMMENT maintenir l'attention du public avec une progression aussi simplette?
Mon impression est que, au sein de la joyeuse bande qui, au début des années soixante, a fondé la bossa, Jobim était l'un des plus cultivés -musicalement s'entend-.(Cette prééminence n'est pas réellement surprenante si l'on se souvient que Jobim eut comme professeur d'harmonie un ancien élève d'Arnold Schoenberg.) A l'autre extrémité du spectre musicologique se trouvaient une certain nombre de braves garçons sans réelle formation musicale mais jouissant d'un goût d'une extrême sûreté. C'est parmi ces derniers que l'on trouve Roberto Menescal, l'auteur de "O Barquinho" ("Le petit bateau"). Le petit monde de la bossa Nova n'est ni simple ni homogène.. . . .

Les accords utilisés dans cette version proviennent directement du Real Book (Eh oui! Il arrive qu'ils soient justes!)

musique de Roberto Menescal
Paroles de Buddy Kaye (Anglais)
Paroles de Renaldo Boscoli (Portugais)

Paroles (Portugais):


Dia de luz, festa do sol
e o barquinho a deslizar
no macio azul do mar
tudo é verão e o amor se faz
num barquinho pelo mar
que desliza sem parar

Sem intenção nossa canção
vai saindo pelo mar e o sol
beija o barco e luz
dias tão azuis

Volta do mar, desmaia o sol
e o barquinho a deslizar
e a vontade de cantar
céu tão azul, ilhas do sul
e o barquinho coração

deslizando na canção

Tudo isso é paz, tudo isso traz
uma calma de verão e então
o barquinho vai e a tardinha cai
e o barquinho vai e a tardinha cai

Paroles (Anglais):


My little boat is like a note bouncing merrily along,
Hear it splashing up a song.
The sails are white, the sky's brighgt headin' out into the blue
With a crew of two.
Where we can share love's salty air on a little paradise that's afloat, not a care have we in my little boat

The wind is still, we feel the thrill of a voyage heaven bound,
Tho (?) we only drift around.
Warmed by the sun, two hearts as one beating with enchanted
bliss, melting in each other's kiss
When daylight ends and slyly sends little stars to winkle brightly above,
It's goobye to my little boat of love
(Last chorus): Goodbye Little Boat. Goodbye Little Boat.


Source: Aebersold Vol. 31.

Chove Lá Fora

Chanson (rare) de Tito Madi.

"Chove Là Fora"= "Il pleut là dehors", je présume)

Le chorus comporte quatre parties, avec permutations fréquentes (séquences de huit mesures) des instruments solistes, afin de renouveler l'intérêt de l'auditeur.
Cette chanson a fait l'objet d'une version bouleversante dans "Yo, Maria Creuza" (1971). On en trouvera les paroles ci-dessous.

Tout commentaire , remarque méprisante et tomates pourries me seront adressées directement (bb1984bb@yahoo.com), de sorte que je puisse distribuer les sacs à vomi parmi les auditeurs. (Merci pour eux.)

"A noite está tão fria,
Chove lá fora, ora,
E essa saudade enjoada não vai embora...
Queria compreender porque partiste,
Queria que soubesses como estou triste.
E a chuva continua
Mais forte ainda, inda, inda.
Só Deus pode entender como é infinda
A dor de não saber,
Saber lá fora, onde estás, onde estás,
Com quem estás agora, agora."

ESTE SEUO AMOR

(cf. également: "That Look You Wear")

Composé par AC Jobim (et ça se voit!)

L'auditeur remarquera que la harpe est JUSTE, ce qui - comme chacun sait- n'est jamais le cas dans la vraie vie)
Les guitaristes consulteront avec fruit la splendide version de Jimmy Raney ET Jim Hall, avec Zoot Sims. Ce n'est pas peut-être pas la quintessence du Brésil, mais ce n'est pas absolument hideux.

Paroles issues du site Mafrabrasil:

Esse seu olhar
Quando encontra o meu
Fala de umas coisas que eu não posso acreditar

Doce é sonhar
É pensar que você
Gosta de mim como eu de você

Mas a ilusão
Quando se desfaz
Doi no coração de quem sonhou
Sonhou demais

Ah! Se eu pudesse entender
O que dizem os seus olhos.

Bien que je ne les ai jamais entendues, on m'a dit que les paroles anglaises avaient été écrites par Gene Lees. Les voici:

Ah, that look you wear
When you come to me
Promises a million magic things that cannot be
Making it seems
There is hope for my dream
That look you wear let me think you could care
Ah, but then I fear
When illusion dies
You will disappear
And I'll be left
With lonely sighs
If it were only sincere
That look you wear in your eyes
.

MARCHA DE 4a feira de Cinzas

(Musique de Carlos Lyra , Paroles de Vinicius de Moraes.

Chouette version dans "O Poeta e o Violao", enregistrée en 1975 par Vinicius de Moraes et Toquinho.

Harmonisé et "exécuté" par votre serviteur.

Les paroles renvoient à la tristesse confuse qui s'empare des cariocas lorsque s'achève le carnaval ("le mercredi des cendres" = " a ta feira de cinzas") et à la difficulté de reprendre une vie normale après d'intenses festivités.

Tout commentaire, remarque méprisante, reniflements de mépris et insultes diverses devront m'être adressés à moi (bb1984bb@yahoo.com), et SURTOUT PAS à mon professeur d'harmonie!

Paroles:

Acabou nosso carnaval
Ninguém ouve cantar canções
Ninguém passa mais brincando feliz
E nos corações saudades e cinzas
Foi o que restou

Pelas ruas o que se vê
É uma gente que nem se vê
Que nem se sorri se beija e se abraça
E sai caminhando dançando e cantando
Cantigas de amor

E no entanto é preciso cantar
Mais que nunca é preciso cantar
É preciso cantar e alegrar a cidade

A tristeza que a gente tem
Qualquer dia vai se acabar
Todos vão sorrir, voltou a esperança
É o povo que dança contente da vida
Feliz a cantar

Porque são tantas coisas azuis
E há tão grandes promessas de luz
Tanto amor para amar e que a gente nem sabe

Quem me dera viver pra ver
E brincar outros carnavais
Com a beleza dos velhos carnavais
Que marchas tão lindas e o povo cantando
Seu canto de paz

O AMOR EM PAZ / ONCE I LOVED

(L'amour en Paix; Jadis, je connus l'amour)

(Antonio Carlos Jobim / Vinicius de Moraes; Paroles anglaises de Ray Gilbert)

Perle du mauvais goût?
Source: une mélodie importée du site "latin midi" (captivant, d'ailleurs).
Réharmonisé par Charles.
Aussi curieux que cela paraisse, il semble que, jamais ne furent écrites des paroles en Portugais. Ma reconnaissance éternelle -et une margarita bien frappée - à celui qui éclairera ma lanterne.

Paroles:

Once, I loved
And I gave so much love to this love you were the world to me

Once I cried
at the thought I was foolish and proud and let you say goodbye

Then one day
from my infinite sadness you came and brought me love again

Now I know
That no matter whatever befalls I'll never let you go
I will hold you close
Make you stay

Because love is the saddest thing when it goes away
Love is the saddest thing when it goes away

OUTRA VEZ

OUTRA VEZ ("Une fois de plus ") (AC Jobim)

Manifestement très proche harmoniquement du "I've got a crush on you" de Gershwin.
"Outre Vez" fait partie de ces petites perles Jobiniennes si typiques. Des thèmes apparemment inoffensifs, que l'on croit pouvoir retenir à première écoute.. . . . Et qui se révèlent au fil du temps effroyables de complexité. Très long, infesté d'escaliers dérobés, de portes secrètes, de doubles-fonds, de séquences harmoniquement anormales (mais ravissantes) et de petites surprises délectables (sauf lorsque l'on ne les retient pas). Les partitions de Jobim ressemblent au plan du labyrinthe du Minotaure. Si vous n'en sortez pas, le monstre vous dévore!

Dans cette version; les harmonies proviennent du recueil officiel des thèmes de Jobim. (Légèrement simplifié, je l'avoue.)
Pour ceux que cela intéresse, il existe une splendide version dans l'ultra-classique album "Getz/Almeida" (Verve).
.

Paroles:

Outra vez
Sem você
Outra vez, sem amor
Outra vez
Vou sofrer
Vou chorar
Até você voltar
Outra vez
Vou vagar
Por aí
Pra esquecer
Outra vez
Vou falar
Mal do mundo
Até você voltar

Todo mundo me pergunta
Porque ando triste assim
Ninguém sabe o que é que eu sinto
Com você longe de mim
Vejo o sol quando ele sai
Vejo a chuva quando cai
Tudo agora é só tristeza
Traz saudade de você

Outra vez
Sem você
Outra vez
Sem amor
Outra vez
Vou falar mal do mundo
Até você voltar
Até você volta

Preciso Aprender a Ser So'

Note: ce fichier démarre avec un retard de dix secondes.
Composé par Marcos et Paulo Cesar Valle: le doute était permis car Gilberto Gil a écrit un thème au titre quasiment identique " E Preciso Aprender a So Ser " (pas mal, d'ailleurs).
Dans les dernières mesures, les amateurs auront remarqué que j'ai remplacé la section de cordes habituelle par des clarinettes harmonisées. Cette technique a été employée par Gary McFarland dans son album "Big Band Bossa Nova", publié sous le nom de Getz. (Une merveille).
Un inconnu a écrit une esquisse (precisoa.sgu) qui m'a considérablement influencé lorsque j'ai réharmonisé ce thème. J'ai en revanche extrait la mélodie du site "midibrazilianmusic". Tout commentaire bienvenu chez bb1984bb@yahoo.com
Charles
.

Paroles:

Ah! Se eu te pudesse fazer entender
Sem teu amor eu nao posso viver
E sem no's dois o que resta sou eu.

Eu assim tao so'...

E eu preciso aprender a ser so'
Poder dormir sem sentir seu calor
Por Deus entenda que assim eu nao vivo
Eu morro e vivo pensando em nosso amor

Ah! O amor quando e' demais ao findar leva a paz
Me entreguei sem pensar que se o amor existe
E se vai e' tao triste.

Ah! Meu corpo chora a falta do seu
Estes teus olhos que foram tao meus
E que se vai, o que resta sou eu

E eu assim tao so'...

 
 
Samba do Aviao (aka "Song of the Jet")

Antonio Carlos Jobim

AVIAO ( OU "SONG OF THE JET") (Antonio-Carlos Jobim)

Melodie extraite du site midibrazilianmusic et réharmonisation par votre serviteur.
Charles
.

Paroles issues de l'album "Inédito"


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* Minha alma canta
Vejo o Rio de Janeiro

* Estou morrendo de saudade
Rio, teu mar, praias sem fim
Rio, você foi feito pra mim
------------------------------------------

* Cristo Redentor
Braços abertos sobre a Guanabara
* Este samba é só porque
Rio, eu gosto de você
A morena vai sambar
Seu corpo todo balançar

Rio de sol, de céu, de mar
Dentro de mais um minuto estaremos no Galeão
Rio de Janeiro,
Rio de Janeiro
Rio de Janeiro,
Rio de Janeiro

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------------------------------------------
(interlude instrumental)
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------------------------------------------

* Cristo Redentor
Braços abertos sobre a Guanabara

* Este samba é só porque
Rio, eu gosto de você
A morena vai sambar
Seu corpo todo balançar

------------------------------------------

Aperte o cinto, vamos chegar
Água brilhando, olha a pista chegando
E vamos nós
Aterrar


Song of the jet (Samba do aviao) (ENGLISH VERSION)

Antonio Carlos Jobim ( English lyrics by Gene Lees)

How my heart is singing
I see Rio de Janeiro
My lonely longing days are ending
Rio, my love, there by the sea
Rio, my love, waiting for me
See the cable cars
That sway above the bay of Guanabara
Tiny sailboats far below dance the samba as they go
Shinning Rio there you lie
City of sand and sea and sky
Mountains of green rising so high
Four minutes more we'll be there at the airport of Galeão
Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, Rio de Janeiro
Statue of the saviour with open arms above the yellow sea shore
Suggar loaf in majesty climbing from the silver sea
Darkeyed girls who smile at me
City of love and mysteries
Fasten seat belts
No smoking please
Now we're descending and everything rushing
And now the sheels
Touch the ground

Tarde em Itapoa (V. de Moraes - Toquinho).

Une soirée à Itaoa ?
La mélodie a été "rippée" depuis le site midibrazilianmusic.
Les auditeurs jazzophiles estimeront un rien trop classique le phrasé de la clarinette.
Quant aux paroles, même dans vos rêves les plus fous, vous n'en trouverez jamais de plus "brésilianissimes"!!!

Um velho calção de banho, o dia prá vadiar
Um mar que não tem tamanho, e um arco-íris no ar
Depois na praça Caymmi sentir preguiça no
Corpo numa esteira devime beber uma água de coco

É bom, passar uma tarde em Itapoã
Ao sol que arde em Itapoã, ouvindo o
mar de Itapoã
Falar de amor, Itapoã

Enquanto o mar inaugura um verde novinho em folha
Argumentar com doçura com uma cachaça de rolha
E com o olhar esquecido no encontro de céu e mar
Bem devagar ir sentindo a Terra toda rodar

Depois sentir o arrepio do vento que a noite traz
E o diz-que-diz que macio que brota dos coqueirais
E nos espaços serenos, sem ontem nem amanhã
Dormir nos braços morenos da lua de Itapoã

Sources: South Florida Univ.

TRISTE

Je ne suis pas l'auteur de cette merveille (Hélas); je l'ai reçue d'un ami, M. Cldx, que je tiens à remercier.
Toutefois, cette version -et son auteur inconnu- sont si FORMIDABLES que je n'ai pu cacher cette perle à Fred.
Que l'auteur se manifeste auprès de moi, Charles, bb1984bb@yahoo.com. Il y aura toujours une bière fraîche pour lui dans mon frigidaire. Lorsque vous aurez entendu sa version, vous conviendrez qu'il la mérite amplement.
Les paroles -en EN et en PT- sont annexées. .

Paroles (Portugais):

Triste é viver na solidão
Na dor cruel de uma paixão
Triste é saber que ninguém
Pode viver de ilusão
Que nunca vai ser nunca vai dar
O sonhador tem que acordar
Tua beleza é um avião
Demais prum pobre coração
Que pára pra te ver passar
Só pra me maltratar
Triste é viver na solidão

Paroles (Anglais):

Sad is to live in solitude
Far from your tranquil altitude
Sad is to know that no one ever can live on a dream
That never will be, will never be
Dreamer awake, wake up and see
Your beauty is an aeroplane
So high, my heart can't bear the strain
A heart that stops when you pass by only to cause me pain
Sad is to live in solitude

Vai Levando (Chico Buarque)

Version arrangée.
J'ai recouru aux clarinettes en lieu et place des habituels tapis de cordes. Le tempo est délibérément irrégulier au fur et à mesure du développement du thème.
Mélodie "brute" extraite -sans vergogne- du site Latin Midi.
.

Paroles (Portugais):

Mesmo com toda a fama, com toda a Brahma
Com toda a cama, com toda a lama
A gente vai levando, a gente vai levando, a gente vai levando
A gente vai levando essa chama
Mesmo com todo o emblema, todo o problema
Todo o sistema, todo Ipanema
A gente vai levando, a gente vai levando, a gente vai levando
A gente vai levando essa gema
Mesmo com o nada feito, com a sala escura
Com um nó no peito, com a cara dura
Não tem mais jeito, a gente não tem cura
Mesmo com o todavia, com todo dia
Com todo ia, todo não ia
A gente vai levando, a gente vai levando, a gente vai levando
A gente vai levando essa guia

Source: http://www.cifranet.com/newsite/cifras/cifras/Cifras_consulta/10/chico_buarque

 
 
O Grande Amor (Antonio Carlos Jobim / Vinicius de Moraes)

Les paroles originales figurent ci-dessous, avec une traduction française "brute de décoffrage".
C'est Stan Getz qui en a enregistré une version particulièrement impressionnante, en 1963. On la trouvera dans l'immarcescible album "Getz/Gilberto" (Verve). Au milieu des années soixante, assez curieusement, et bien que Getz se soit dit saturé de bossa nova et avide de retourner vers un idiome plus proprement "jazz", il enregistra de nouveau ce thème. Il fit alors appel à son groupe de jazzmen authentiques (cf. "Sweet Rain", avec Chick Corea, 1967, Verve). Les amateurs se souviendront d'ailleurs qu'il s'agissait d'une récidive puisque, dès 1966, lors de son triomphal retour au jazz, Getz avait déjà accordé son attention à "O Grande Amor". Le quartet de Getz comprenait alors Gary Burton. Celui-ci n'oublia pas la leçon puisqu'il enregistra par la suite une autre version, au cours de ses brillants duos avec Makoto Ozone ("Face to Face", GRP Records, 1994). Et je me rappelle que Getz jouait encore ce thème en 1980, lors du Festival de Jazz de Nice.
A ce stade, j'ai une question pour vous: Lorsque vous déclarez urbi et orbi que vous en avez votre claque de tel ou tel type de musique et que, NEANMOINS, vous continuez à la jouer, comment décrypter cette incohérence? Elle peut signifier, ou bien que le public exige cette chanson (scénario improbable dans le cas de Getz) ou bien que ce thème offre un tremplin particulièrement impressionnant à votre créativité. (Dans le cas de Getz, je pencherai plutôt en faveur de cette deuxième thèse, pas vous?)

Haja o que houver
Quoi qu'il arrive
Há sempre um homem para uma mulher
Il y a tjrs un homme pour une femme
E há - de sempre haver
et il y en aura toujours
Para esquecer um falso amor
pour oublier un faux amour
E uma vontade de morrer
Et un désir de mourir
Seja como for
Quoi qu'il en soit
Há - de vencer o grande amor
Le grand amour vaincra
Que há - de ser no coração
Qui sera pour le coeur
Como um perdão pra quem chorou
Comme un pardon ( adressé à) pour celui qui a pleuré

 
 
Manha de Carnaval

Les musiciens qui grappillent des partitions sur le Web doivent être avisés de ce que cette chanson est, en elle-même, un petit CAUCHEMAR.

Son titre original est "Manha de Carnaval". Donc, très logiquement, les Américains, réputés pour leur inclination à l'égard des langues étrangères, l'ont promptement rebaptisée "Morning of the Carnival". Ce qui nous fait déjà DEUX thèmes à entrer dans votre moteur de recherche favori. ATTENDEZ, ne partez pas: ce n'est pas fini!

Bien que les paroles originales fussent plus que convaincantes, il fut jugé préférable de donner au public américain ce qu'il espérait, à savoir des paroles en anglais (et évidemment radicalement différentes de l'original). Bien entendu, la mélodie et l'harmonie demeuraient identiques. Le titre connut une mutation brutale puisque la petite samba devenait soudain 'A Day In The Life Of A Fool'.

Vous croyez peut-être que l'histoire s'arrête là? Ah, ce serait trop simple! Car un gros malin s'est avisé de ce que, après tout, la chanson avait été écrite pour le film de Marcel Camus "Orfeu Negro". (Camus reçut la Palme d'Or au Festival de Cannes , à la fin des années cinquante, et, de fait, son film n'est pas exactement un échec artistique. . . ). L'idée du cinéaste avait été de transposer dans les bidonvilles de Rio le mythe d'Orphée et Eurydice. Donc, dès lors que l'acteur principal était de couleur, pourquoi ne pas changer le titre de la chanson en "Black Orpheus", hein? C'est d'ailleurs sous ce titre que le thème apparaît dans la "Bible" des musiciens de jazz, le "Real Book".

Bien. Peut-on partir du principe que "Orpheus" peut rapidement dégénérer en "Orpheo" si le musicien veut avoir l'air d'être au fait du "latin" ? Et finalement, maintenant que l'on est arrivé là, pourquoi ne pas aller jusqu'à "Orfeo" ? A moins que vous ne préfériez "Orfeu " (avec un "f") ou "Orpheu" (avec 'eu'). Bien.

Et si maintenant vous avez réussi à rentrer tous ces titres dans votre moteur de recherches, quand trouverez vous le temps de le JOUER , scrongneugneu?!!!

(Telles sont les joies de la musique populaire. Si vous voulez absolument éviter ces petites soucis, restez-en à la Lettre à Elise, d'accord?)

Parols originales de Luiz Bonfã - Antonio Maria
(Traduction Anglaise de Jason Brazile)

Manha tão bonita manhã

Morning, such a beautiful morning
Na vida uma nova canção

In life there is a new song

Cantando só teus olhos,

It sings only of your eyes,
teu riso, e tuas mãos

your smile, and your hands

Pois há de haver um dia

Then there will be a day
em que virás

when you will see

Das cordas do meu violão

From the chords of my guitar
que só teu amor procurou

that seeked only your love

Vem uma voz

There comes a voice
falar dos beijos

to speak of the kisses
perdidos nos lábios teus

lost in your lips

A DAY IN THE LIFE OF A FOOL

(Luiz Bonfa -music-; Carl Sigman -EN lyrics-)

A day in the life of a fool
A sad and a long lonely day
I walk the avenue
And hope I'll run into
The welcome sight of you
Coming my way

I stop just across from your door
But you're never home any more
So back to my room
And there in the gloom
I cry tears of good bye


(That's the way it will be every day in the life of fool)

 
 

Insensatez (Antonio Carlos Jobim / Vinicius de Moraes)

"Insensatez" (ou "How Insensitive") est mentionné quelque part sur cette page, à l'appui d'une démonstration du "chopinisme" de AC Jobim. Mais la présente version est différente.
Ma version favorite –bizarrement- n'est due ni à un jazzman, ni à un surdoué du Sertão- mais à une chanteuse de variétés. Sinead O'Connor (in "Am I not Your Girl?") y est portée à bouts de bars par un arrangement de cuivre prodigieux.
On se souviendra que Sting a également chanté ce thème. (Comment ne pas reconnaître le statut d'universalité qu'a conquis la bossa en quarante ans?)
.

Paroles (Portugais):

A insensatez que você fez
Coração mais sem cuidado
Fez chorar de dor
O seu amor
Um amor tão delicado
Ah, porque você foi fraco assim
Assim tão desalmado
Ah, meu coração quem nunca amou
Não merece ser amado

Vai meu coração ouve a razão
Usa só sinceridade
Quem semeia vento, diz a razão
Colhe sempre tempestade
Vai, meu coração pede perdão
Perdão apaixonado
Vai porque quem não
Pede perdão
Não é nunca perdoado

Paroles (Anglais) de Gene Lees:

How insensitive I must have seemed
When she told me that she loved me
How unmoved and cold
I must have seemed
When she told me so sincerely
Why? She must have asked
Did I just turn and stare in icy silence?
What was I to say
What can you say
When a love affair is over

Now she's gone away
And I'm alone
With a memory of her last look
Vague and drawn and sad
I see it still
All her heartbreak in that last look
How, she must have asked
Could I just turn and stare in icy silence
What was I to do
What can you do
When a love affair is over

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Tous commentaires bienvenus auprès de moi: bb1984bb@yahoo.com

Charles.

 

 

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