Paroles

Tom Jobim était un des plus grands compositeurs de MPB (Brazilian Pop Music). Il possédait cette qualité lyrique que Chopin avait et un don pour écrire des mélodies magiques et émouvantes. Chaque fois que j'écoute ses compositions, c'est toujours comme si j'avais l'impression de flotter dans les airs envahi par un sentiment de bien-être.

Tom

Compositeur, musicien, Tom était aussi un poète. Parcourez ci-dessous les paroles de ses chansons parmi les plus célèbres.


Les giboulées de mars (Águas de março) Mélodie de Águas de março
Portugais

 Antônio Carlos Jobim

(1972)

 
Le bois, la pierre, le détour du chemin 
Un peu de solitude, un arbre qui se plaint 
C'est la vie, le soleil, un miroir en éclat 
C'est la nuit, c'est la mort, une trappe, un appât
C'est la loupe du bois, un solitaire d'une langue inconnue
Une légende, un mystère, c'est le berceau du vent
La chute d'un talus, c'est l'énigme du temps 
C'est j'y vais, j'y vais plus 
Les frasques des bourrasques arrivées sur la plaine 
Madrier, crémaillère 
Sous l'averse, on conserve au bord de la rivière 
Les giboulées de mars, un adieu à l'hiver 
C'est le pied, c'est le sol, c'est le goût de l'errance 
Une pie sur la main, c'est la pierre qu'on lance 
Battements d'ailes au ciel, un orchestre au jardin 
Faux silence du puits, le détour du chemin 
C'est un pli d'amertume, la vie, un grain de sable 
C'est un don, une épine, une facture, une fable 
C'est la goutte, l'écoute, cliquetis découvert 
Les écailles, une arête, flash d'argent du couvert 
C'est le combat de l'aube, une corde, un écho 
Quelques bûches, un ciel rouge, la fin des haricots 
La flasque de cognac 
Un reflet sur la route, la tasse dans les draps 
C'est un projet, un doute, c'est la roue que l'on change 
C'est le rire des copains, un pas, un pont 
Une grenouille, un crapaud 
Nostalgie d'Amazonie, plainte d'un pipeau 
Les giboulées de mars, promesse primevère 
C'est au coeur le frisson d'une chanson nouvelle 
Une vipère, un bâton, c'est Benjamin, c'est Pierre 
C'est une écharde au doigt, la première hirondelle 
Les giboulées de mars, promesse primevère 
C'est au coeur le frisson d'une chanson nouvelle 
Le bois, la pierre, le détour du chemin 
Un peu de solitude, un arbre qui se plaint 
Un pas, un pont, un parfum comme un signe 
C'est les champs, alizés, une fièvre marine 
C'est au coeur le frisson d'une chanson nouvelle 
Les giboulées de mars, promesse primevère 
C'est au coeur le frisson d'une chanson nouvelle. 

 


Corcovado Mélodie de Corcovado
Portugais

Antônio Carlos Jobim / Gene Lees

(1960)

 
Ma guitare et mes chansons 
Cet amour à l'horizon 
Qui conserve encore ses mystères 
Tant de calme pour penser 
Avec le temps de rêver 
De la chambre on voit le Corcovado 
Sous le soleil que c'est beau 
Si rien ne pouvait changer 
Que tu restes à mes côtés 
Jusqu'à ce que s'éteigne toute flamme 
Moi qui était si triste 
Désabusé du monde 
A vivre auprès de toi j'ai bien compris 
Comment il est possible d'être heureux 
Ma guitare et mes chansons 
Cet amour à l'horizon 
Qui conserve encore ses mystères 
Tant de calme pour penser 
Avec le temps de rêver 
De la chambre on voit le Corcovado 
Sous le soleil que c'est beau 
Si rien ne pouvait changer 
Que tu restes à mes côtés 
Jusqu'à ce que s'éteigne toute flamme 
Moi qui était si triste 
Désabusé du monde 
A vivre auprès de toi j'ai bien compris 
Comment il est possible d'être heureux. 



Insensatez (Insensible) Mélodie de Insensatez
Portugais

 Antônio Carlos Jobim / Vinícius de Moraes

(1961)

Ah ! pauvre de toi 
Qui a fait loi 
Le mépris et les outrages 
Toi, dur et narquois 
Qui n'a d'émois 
Que pour des élans volages 
Non, l'amour n'est pas 
Que ce combat 
Où toi seul tu surnages 
Car qui n'aime pas 
Ne connaîtra 
De l'amour que les naufrages. 

Desafinado Mélodie de Desafinado
Portugais

Antônio Carlos Jobim / Newton Mendonça

(1958)

 
Tu me dis souvent que je détonne mon coeur 
Chaque fois pourtant pour moi quelle douleur 
Tu as le privilège de cette oreille parfaite 
Moi je n'ai que celle que Dieu m'a offerte 
Mais si tu t'acharnes à faire le total 
De toutes mes gaffes d'anti-musical 
Quitte à te mentir j'argumenterai 
C'est la Bossa Nova c'est tout naturel 
Car ce qui t'étonne même pire, tu n'y crois pas 
C'est que moi qui détonne mon coeur bourdonne pour toi 
Tout ce que me révèle mon vieux Rolleflex 
Ce n'est qu'ingratitude sans complexe 
Tu ne devrais pas juger ainsi de mon amour 
Il est le plus pur de tout ceux qui te flattent et t'entourent
Tu crois qu'hors de la musique rien n'existe ou se pardonne
Mais le coeur de celui qui détonne 
S'agite et frissonne et pour toi se donne 
Quand le coeur de celui qui détonne 
Sonne de mille chansons. 

Tom, Salle de travail. Rio 7 dec 1990

" J'ai fait cette samba Desafinado pour prendre la défense d'une personne qui ne chante pas juste et à qui sa petite amie dit : " Tu chantes complètement faux ! " (desafinado). C'est donc une chanson qui défend l'amateur, amateur dans le sens de celui qui aime. "

Tom Jobim.


Chega de saudade (Le poids du manque) Mélodie de Chega de Saudade
Portugais

 Antônio Carlos Jobim / Vinícius de Moraes

(1958)

 
Allez, va tristesse, va 
Lui chanter la complainte de ma douleur 
Dis-lui la souffrance que son absence 
Installe alentour mon coeur 
Quand le poids du manque n'a 
Pour seul constat 
Sans elle pas de paix, je m'éparpille 
Quelle tristesse, mélancolie 
Tant que me tourmente tant le manque d'elle 
Mais qu'elle revienne, qu'elle revienne 
Quelle allégresse 
Tant de tendresse 
Moins de poissons nageront dans les océans 
Que sur elle mes baisers ardents 
Et mes caresses 
Dans mes bras s'embrasera 
L'amour qui brasse 
Une passion si folle 
Qu'elle s'envolera 
Bien au delà de tout cela 
Au delà de mes craintes 
Alors oublions la querelle 
Qui sépare et nous meurtrit. 

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